vendredi 17 juillet 2009

Jacques Bouet prend rang parmi les "hydro-pyramidologues"

 
Illustration extraite de la revue Kadath
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Dans un article publié par la revue Kadath (n°90 - printemps-été 1998), Jacques Bouet se réclame d'emblée de la théorie développée par Manuel Minguez, selon laquelle les bâtisseurs de pyramides ont (auraient) eu recours à un gigantesque escalier hydraulique : "Après examen des solutions proposées pour expliquer la construction de la Grande Pyramide, écrit-il, l'hypothèse de Manuel Minguez nous paraît la plus séduisante."
Un "Cependant" vient toutefois immédiatement après, attestant d'une volonté de "prolongement" par rapport à la théorie de Manuel Minguez :" (...) même dans ce cadre, poursuit-il, plusieurs problèmes importants subsistent. Ils portent sur l'approvisionnement en eau, le déversement accidentel de celle-ci, l'utilisation économique de l'eau, l'utilisation économique du travail humain."
Les "solutions originales" proposées par Jacques Bouet sont les suivantes :
- utilisation des animaux domestiques (ânes) pour l'approvisionnement en eau, au lieu des manœuvres équipés de seaux auxquels a eu recours Manuel Minguez ;
- installation de l'escalier hydraulique "au cœur de la pyramide en cours de construction", la Grande Galerie jouant le rôle de sas parfaitement sécurisé ;
- pour éviter les fuites d'eau, "lorsque la hauteur de la pyramide atteint 3 mètres, un ensemble de murs parallèles provisoires en briques est installé : ces murs sont distants de 4 m. Deux murs sont mis en place tout autour de l'assise, l'un exactement au bord de celle-ci, l'autre légèrement en retrait vers l'intérieur, à 4 m du premier. Le sas Grande Galerie, point d'arrivée des blocs de pierre définitifs, est situé dans une zone relativement centrale de l'assise. À partir de cette zone, deux murs parallèles sont élevés : ils vont de la sortie du sas Grande Galerie jusqu'aux doubles murs encerclant l'assise en construction. L'espace compris entre les doubles murs est toujours de 4 m. L'eau est ensuite déversée entre ces murs, l'assise étant ainsi pourvue d'une sorte de réseau de canaux provisoires comprenant un canal périphérique et un canal allant de la périphérie au centre. (...) Le volume d'eau emprisonné dans les canaux provisoires est raisonnable ; c'est pourquoi ceux-ci auront une épaisseur n'ayant aucune comparaison avec celle de la muraille définitive qui va entourer l'assise pendant les travaux d'installation d'une nouvelle strate de blocs de pierre."
- pour économiser l'eau :"Le sas Grande Galerie doit être complété par des réservoirs installés à l'intérieur du monument entourant celui-ci. Ces réservoirs communiquent avec lui et sont situés les uns au-dessous des autres. Ainsi complété, le sas Grande Galerie pourra fonctionner, lui aussi, selon les principes de réduction au minimum de l'énergie dépensée pour approvisionner en eau le système hydraulique."
- pour le transport des blocs de pierre extraits de la carrière proche de la Grande Pyramide, Jacques Bouet retient le système développé et expérimenté par Manuel Minguez, à savoir que ces blocs sont attachés "sous" les mini-chalands dès lors que la carrière, entourée d'un mur provisoire de 3-4 m de haut, est inondée par l'eau du Nil. Il retient par ailleurs l'hypothèse selon laquelle un plan d'eau était aménagé en permanence autour de la pyramide pendant sa construction, avec un système de sas hydrauliques pour le transport des blocs de pierre utilisés pour l'édification des premières assises, le sas Grande Galerie prenant ensuite le relais pour les assises supérieures.

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