mardi 4 août 2009

Le "mur intercalaire" de Michel MICHEL

La théorie proposée par Michel MICHEL comme une "hypothèse" sur son site Mystérieuses pyramides comporte de nombreux développements qu'il m'est impossible de reprendre ici dans le menu détail.
Je l'ai déjà présentée sommairement dans ce blog - voir ICI - en ignorant alors la véritable identité de son auteur.
En complément de ma première note, je précise que Michel MICHEL consacre la plus grande partie du contenu de son site à la description de la Grande Pyramide, en insistant sur des observations et constats qui sont le fruit d'une "étude architecturale stricte et méticuleuse (...) qui laisse augurer de fabuleuses découvertes":
- plan de la pyramide
- le message de la pyramide (le couloir secret menant à un petit bloc rectangulaire, enchâssé dans les 2 murs du couloir ascendant)
- l'entrée 2
- la Grande Galerie (et son dispositif constitué de 13 réservoirs de sable, 50 goulottes et 54 blocs mobiles)
- les Magasins
- la Chambre funéraire (à proximité de la "Chambre du Roi" ?)
- le couloir inconnu
- les conduits
- la pyramide squattée ?




vert : rampe
rouge : mur intercalaire provisoire en briques
bleu : pyramide à degrés
rose : revêtement
jaune : pyramidion

Concernant les techniques de construction proprement dites, l'auteur distingue trois étapes :"On construit d'abord une pyramide à degrés ; on achemine ensuite les pierres de complément vers le sommet ; on pose enfin le revêtement de haut en bas."
Pour leurs "nombreux défauts", les rampes enveloppantes sont abandonnées (instabilité des rampes sur une surface partiellement biseautée ; impossibilité de contrôler l'alignement des blocs de revêtement, masqués par les rampes ; fragilité aux angles des rampes lorsqu'un traîneau négocie un virage ; nécessité de construire des rampes de 15 mètres d'épaisseur pour acheminer les blocs les plus longs).
Par contre, les bâtisseurs égyptiens ont dû avoir recours aux plans inclinés en briques crues (rampes) pour tirer leurs traîneaux sur un sol rendu plus glissant avec un enduit argileux. "Cette méthode, commente Michel MICHEL, est universellement reconnue et ne souffre aucune critique. Il semble qu'elle donnait entière satisfaction et, par conséquent, c'est assurément celle-ci (ou une adaptation de celle-ci) qui fut aussi adoptée pour élever les pierres des pyramides. C'est, par ailleurs, la seule méthode connue des Égyptiens qui permettait l'acheminement des pierres à une cadence soutenue. Avec ce procédé, les convois peuvent en effet se suivre sans difficulté à raison de un toutes les deux ou trois minutes (cadence officiellement retenue)." Puis d'ajouter :"Rareté du bois, rendement déplorable, incapacité à soulever les lourdes charges, absence totale de représentations graphiques et de descriptions écrites sont autant de raisons qui me poussent à exclure l'utilisation de machines de levage."
L'originalité de la théorie de Michel MICHEL tient dans ces remarques :"Pour construire une pyramide à degrés, la méthode traditionnelle la plus simple, la plus solide, la plus rationnelle et la plus économique consiste à accoler latéralement à chaque degré en cours de construction une rampe en briques provisoire. C'est la méthode d'Hölscher, celle qui fut assurément utilisée pour construire les pyramides à degrés. Toutefois, ce procédé interdit la pose du revêtement, puisque les rampes occupent la place qui devrait revenir au revêtement. C'est là que les archéologues sèchent, préconisant du même coup la construction simultanée du noyau interne à degrés et du revêtement lisse. J'estime cependant que c'est de cette méthode qu'ils se sont inspirés pour construire les pyramides lisses, car elle est simple, économique et conforme aux techniques traditionnelles. Pour palier ce problème, il suffit d'intercaler un mur provisoire en briques entre la rampe et le degré correspondant. Cela a pour effet de placer les rampes au-delà de la ligne de pente définitive de la pyramide. (...) Parvenu au sommet, on détruit le mur intercalaire. Cela a pour conséquence de libérer suffisamment d'espace pour disposer les blocs de revêtement en utilisant la rampe correspondante puisqu'elle est toujours accessible. (...) On habille ainsi le degré supérieur en empilant quatre couches de blocs de revêtement les unes par dessus les autres (chaque degré étant apparemment constitué de quatre assises). On procède de la même manière pour le degré inférieur et ainsi de suite jusqu'à la base."
Puis l'auteur conclut en ces termes :"La méthode décrite ci-dessus s'applique sans difficulté aux parties inférieures de la pyramide, tant que la pente des rampes reste raisonnable. Vers le sommet, en revanche, on disposera les rampes autour de plusieurs faces pour limiter (la pente) à 8% maximum. Globalement, ma méthode consiste donc à placer le revêtement d'un degré (4 couches), puis à intercaler sous celui-ci le revêtement du degré situé immédiatement au dessous. Un espace (de quelques millimètres?) est donc nécessaire toutes les quatre assises pour permettre l'insertion de la 4° rangée de blocs de revêtement du niveau inférieur."
(Michel MICHEL a développé par ailleurs une autre théorie pour le transport des blocs de pierre : elle fera l'objet d'une prochaine note)

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