mardi 18 janvier 2011

Les deux entrées de la Grande Pyramide, selon l'interprétation de Michel Michel (”Khoufou”)

Les forums “sérieux” traitant de pyramidologie ne sont pas légion. Ddchampo.com en fait indéniablement partie.
Or c’est précisément dans le contenu de cet espace d’échanges entre internautes que Michel Michel, alias Khoufou, a ouvert un “topic” sous le titre “L’entrée de la pyramide de Chéops”.
Ce sujet a donné lieu à de nombreuses et parfois volumineuses contributions qu’il m’est impossible (et déontologiquement interdit) de reproduire ici.
Khoufou le résume et illustre ainsi, pour les lecteurs de Pyramidales :

En 1986, Gilles Dormion et Jean-Patrice Goidin posent sur la Grande Pyramide un regard
d’architectes modernes. L’entrée de la pyramide les interpelle tout particulièrement.

Le couloir descendant (A), large de seulement 1,04 m, est couvert par trois plaques linteaux (B) de 20 tonnes chacune, un épais linteau crénelé (C), et une double couverture à chevrons (D).
Cette débauche de protections leur semble démesurée car, pour couvrir un couloir de même largeur, les architectes des pyramides de Khéphren et de Mykerinos ont eu recours à un simple linteau (E).
Ils observent, par ailleurs, que les lits d’attente (en vert) sur lesquels s’appuient les chevrons du
niveau inférieur se prolongent sur une distance qui leur permettrait d’accueillir sept paires de chevrons, et qu’un autre lit d’attente, encore visible à l’Est, permet d’accueillir quatre paires de chevrons au niveau inférieur.
En outre, deux abouts de chevrons brisés reposent encore sur ce lit d’attente, ce qui démontre qu’à l’origine, l’entrée étaient couverte par une double couverture à chevrons sur une distance de 4,60 m et sur une largeur de 3,15 m, comme ceci :

“Dans toutes les constructions de l’histoire, précisent les deux auteurs, une voûte a toujours servi à ménager, par le vide qu’elle dégage, un espace libre ne recevant aucune pression. Il n’était pas nécessaire de protéger le dessous de cette voûte par une succession de plaques linteaux.”
Ils suggèrent que cette “antichambre” était destinée au stockage des trois plaques-linteaux qui servaient à masquer l’entrée d’un second couloir, au-dessus du couloir descendant :
Plaques stockées à plat
Plaques masquant l'entrée du second couloir

Si je partage totalement l’idée d’une antichambre permettant le stockage du mécanisme de
fermeture d’un second couloir, en revanche, je conteste cette reconstitution, car elle est impraticable.
À mon avis, le projet initial devait ressembler à ça :


Cette coupe 3D montre la moitié Ouest de l’entrée.
On y voit deux blocs-bouchons (A et A’) stockés temporairement dans les dégagements latéraux de l’antichambre (2 autres à l’Est). Ce positionnement permet de ménager un passage large de 1,04 m pour accéder au second couloir. Ces bouchons sont larges de 1,04 m, longs et hauts d’environ 2 m et peuvent être aisément déplacés latéralement comme le suggèrent les flèches.
Suite à l’effondrement de la voûte et à la destruction de ce qui se trouvait dessous, trois plaques linteaux ont été récupérées parmi celles qui se trouvaient initialement en B, et placées là où on les voit aujourd’hui.
Si une seconde entrée existe, où mène-t-elle ?
Dans la mesure où l'on observe que la partie inférieure du couloir descendant a été retaillée dans la maçonnerie environnante - ce qui laisse supposer que cette section n'était pas prévue dans le plan original - cela me suggère un élément de réponse : initialement, le plan de la pyramide devait ressembler à ça :

Il y aurait eu deux entrées indépendantes comme dans de nombreuses autres pyramides.
La première entrée permettait l’accès à la chambre souterraine par l’intermédiaire du couloir jaune. La seconde entrée permettait l’accès à la distribution supérieure (en vert) par l’intermédiaire d’un couloir coudé (en bleu).
Suite à l’effondrement de l’antichambre, cette seconde entrée aurait été inutilisable, rendant le
réseau supérieur inaccessible. Le couloir ascendant (en vert) aurait été raccordé (pointillés) au couloir descendant (en jaune), en creusant directement à travers la maçonnerie environnante.
Enfin, le couloir bleu aurait été bouché à chacune de ses extrémités.

Prolongements de ce sujet :
- Goidin et Dormion, Kheops, nouvelle enquête, Propositions préliminaires, éditions Recherche Sur Les Civilisations, Paris, 1986.
- forum ddchampo

1 commentaire:

JEAN PATRICE GOIDIN a dit…

je suis ok avec cette interpretation cela me parait tres credible

jean patrice GOIDIN